Le Crépuscule des Idoles

Un vent lugubre de fin de règne
Souffle sur nos sociétés mourantes
Qui se convulsent et qui saignent
Dans leurs contorsions décadentes
L’homme cède la place au code barre
La procréation au clonage
Et un jeune millénaire hagard
Naît dans un puant marécage

Toutes nos croyances les plus fortes
Et tous nos plus profonds symboles
N’étaient-ils que vaines idoles
Déjà tombées et bientôt mortes

Le libéralisme à tout prix
Paie celui de sa démesure
Préparant sa propre agonie
Dans sa chute effrénée et sûre
Vache folle, OGM
Ou guerre bactériologique
Ne sont que les prolégomènes
D’une fin apocalyptique

Toutes nos croyances les plus fortes
Et tous nos plus profonds symboles
N’étaient-ils que vaines idoles
Déjà tombées et bientôt mortes

Un autre symptôme infaillible
Des grands déclins continentaux
Les masses devenues insensibles
Les arts devenus commerciaux
C’est cette noyade culturelle
Cette esthétique de l’insipide
Vénale autant que superficielle
Mêlée à l’attrait du sordide

Toutes nos croyances les plus fortes
Et tous nos plus profonds symboles
N’étaient-ils que vaines idoles
Déjà tombées et bientôt mortes

Et nous entrons dans l’âge de glace
Et nous entrons dans l’âge de glace
Et nous entrons dans l’âge de glace
Et nous entrons dans l’âge de glace

Que sera le monde de demain
Engendré par ces tristes ruines
Ni surhumain ni inhumain
Une ère froide et cristalline
Que George Orwell ou Aldous Huxley
En leurs si justes prophéties
N’auraient pas même imaginé
Dans sa pathétique folie

Toutes nos croyances les plus fortes
Et tous nos plus profonds symboles
N’étaient-ils que vaines idoles
Déjà tombées et bientôt mortes

Et nous entrons dans l’âge de glace

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